Réalisé par Richard Fleischer
Écrit par Stanley R. Greenberg
D’après le roman de Harry Harrison
Avec Charlton Heston, Leigh Taylor-Young,
Écrit par Stanley R. Greenberg
D’après le roman de Harry Harrison
Avec Charlton Heston, Leigh Taylor-Young,
Chuck Connors, Edward G. Robinson,
Jospeh Cotten, Brock Peters,
Paula Kelly, Lincoln Kilpatrick
L’histoire:
En l’an 2022, les hommes ont épuisé les ressources naturelles,l es océans se sont asséchés, les plantes, les arbres et les forêts ont quasiment disparu de la surface du globe. Le Monde est surpeuplé et New York est devenue une cité de 40 millions d’habitants.Ces habitants vivent dans les pires conditions qui soient ,la Pourtant, l’espèce humaine tente de survivre.
Le Soleil Vert, une étrange pastille tiré du plancton, permet de nourrir en partie une population affamée et de plus en plus miséreuse. et les autorités offrent même aux volontaires la possibilité d’un « suicide heureux ». Seul le soleil vert, une pastille, parvient à nourrir la population. Accompagné de son fidèle ami, un policier va découvrir l’effroyable vérité de cette société inhumaine.
Le Soleil Vert, une étrange pastille tiré du plancton, permet de nourrir en partie une population affamée et de plus en plus miséreuse. et les autorités offrent même aux volontaires la possibilité d’un « suicide heureux ». Seul le soleil vert, une pastille, parvient à nourrir la population. Accompagné de son fidèle ami, un policier va découvrir l’effroyable vérité de cette société inhumaine.
La critique:
Soleil Vert, réalisé par Richard Fleischer en 1973, est un film d’anticipation pessimiste, poussant un véritable cri d’alarme sur une société humaine décadente et condamnée à sa propre perte.
Soleil vert reste un must du cinéma d’anticipation. À l’époque de sa sortie (1974), ce film touchait au registre de la science-fiction. Aujourd’hui, il semble tristement prémonitoire.
L’œuvre dénonce avec virulence les dégâts de notre société de surconsommation en situant l’action à New York, en l’an 2022. Plus de 41 millions d’habitants mènent une existence misérable dans un omniprésent brouillard empoisonné. La végétation a pratiquement disparu de la surface du globe. La nourriture est hors de prix. Le gouvernement en détient le monopole, via la société Soylent Company, qui distribue des rations journalières baptisées Yellow, Red ou Green. Quand la compagnie annonce la suppression de la Soylent Green, c’est l’émeute…
Ce film plus que jamais d’actualité est porté par une mise scène parfaitement maîtrisée. Le réalisateur Richard Fleischer (20 000 lieues sous les mers) crée une atmosphère oppressante, presque asphyxiante, sur fond d’intrigue policière. L’enquête est menée par Charlton Heston (Ben-Hur), impeccable dans la peau d’un inspecteur opiniâtre. À ses côtés, saluons la dernière prestation d’Edward G. Robinson (Les Dix Commandements), grand monsieur du cinéma hollywoodien. Tous deux nous plongent dans une sombre histoire de conjuration politique et alimentaire visant à la création d’un OGM révolutionnaire. Soleil vert constitue une belle réussite, récompensée à juste titre par le Grand Prix du festival d’Avoriaz en 1974.
Véritable tableau d’une société en perdition, Soleil Vert se veut une puissante satire sociale de la société de consommation, du capitalisme et de l’horreur humaine. À travers le personnage de Thorn, interprété par Charlton Heston – dont le talent n’est plus à prouver -, nous découvrons cette société futuriste marquée par le réchauffement planétaire, la famine, la pauvreté, des conditions de vie précaires, le chômage, où la plupart des Femmes ne sont que des « meubles » parmi d’autres. Nous re-découvrons également les joies à côté desquelles nous passons chaque jour : savourer la nourriture, admirer les paysages de la nature, saisir l’importance de l’eau. Thorn incarne ici le flic corrompu et n’hésitant pas à profiter des autres ; mais aussi l’homme en quête de vérité. Les autres personnages sont tout aussi bien fouillés, bien rendus à l’écran grâce à des acteurs convaincants, de Leigh Taylor-Young à Edward G. Robinson, en passant par Joseph Cotten.
Spoiler:
Après l’assassinat de William Simonson, le détective Thorn mène l’enquête et plonge au cœur d’un vaste complot politique : Simonson était l’un des patrons de la firme fournissant le fameux « Soleil Vert » et avait découvert, alors que l’océan était mort et ne fournissait plus de plancton, avec quoi était faite cette nourriture…Sol lui demande de trouver une preuve de ce qui se passe ; Thorn se glisse dans un camion emmenant les cadavres à l’extérieur de la ville et découvre que le « soleil vert » est fabriqué à partir de cadavres humains. Cet aliment est, dans le discours officiel, fabriqué à partir de planctons, mais en réalité il n’y en a plus, ce qu’avait pressenti Sol. Pourchassé par les tueurs au service de l’État dont Tab Fielding, il n’a pas le temps de révéler ce qu’il sait à l’Echange mais tout en étant sérieusement blessé, il parvient à prévenir son supérieur et le supplie de tout révéler.
Conclusion:
Richard Fleischer joue avec les différents tons de couleur (la pollution verte ambiante) et les ombres et lumières, ce qui n’est pas sans conférer une certaine puissance à Soleil Vert. Du côté de l’histoire, seule la fin laisse à désirer, ne concluant pas vraiment le chapitre, se contentant d’éclairer définitivement l’intrigue. Pour le reste, Soleil Vert bénéficie d’un scénario exemplaire, qu’il s’agisse de la réflexion qu’il suscite ou de son intrigue – rappelant étrangement celle d’I Robot à certains égards. Quoiqu’il en soit, Soleil Vert est un film de science-fiction incontournable, ayant à peine vieilli, et susceptible de captiver l’intérêt de tout un chacun.